L'agrandisseurRôle de l'agrandisseurDe nos jours, les négatifs étant d'un format relativement petit (24 x 36 mm), il est nécessaire de les agrandir pour obtenir une épreuve exploitable. C'est le rôle de l'agrandisseur. Il en existe de nombreux modèles, avec des types d'éclairages différents, de système de mise au point et de déplacement de la tête sur la colonne très variés.
Constitution d'un agrandisseurOn peut comparer un agrandisseur à une lanterne de projection fixée sur une colonne verticale qui projette l'image sur un plateau.
Les différents éléments constitutifs d'un agrandisseur sont :
- La boîte à lumière qui contient l'ampoule électrique, source d'énergie lumineuse. Cette boîte à lumière assure l'étanchéité à la lumière de l'agrandisseur et participe à une bonne répartition de cette lumière sur le négatif.
- Le condenseur est un ensemble de deux lentilles. Le condenseur assure une répartition lumineuse optimale sur la surface du négatif.
- Le tiroir porte-filtre permet d'interposer entre la source lumineuse et le négatif des filtres multigrades.
- Le passe-vue maintient le négatif entre le condenseur et l'objectif.
- Le soufflet assure une liaison souple et étanche à la lumière entre la tête de l'agrandisseur et l'objectif. Sa longueur varie par un dispositif de mise au point qui permet d'augmenter ou de diminuer la distance négatif / objectif.
- L'objectif assure la formation de l'image sur le plateau de l'agrandisseur. Sa qualité est primordiale pour le résultat final.
- La colonne supporte la tête de l'agrandisseur par l'intermédiaire d'un bras. Elle est fixée au plateau. Elle comporte un système permettant de faire varier la distance objectif / plateau, donc le grandissement.
Principaux accessoires d'un agrandisseurLe margeur, posé sur le plateau de l'agrandisseur maintient le papier photosensible tout en assurant la planéité. Des réglets mobiles permettent de protéger le papier de la lumière lors de l'exposition. Ainsi des marges blanches de dimensions variables peuvent être ménagées sur l'épreuve.
Le compte-pose, qui commande l'allumage et l'extinction de la lampe de l'agrandisseur pendant un temps déterminé par l'opérateur. Il comporte un dispositif de réglage du temps d'exposition ainsi qu'un interrupteur permettant l'allumage en continu de l'agrandisseur de manière à effectuer les réglages nécessaire. Il existe deux catégories de compte-pose.
Le vérificateur de mise au point permet d'agrandir une partie du négatif de manière à effectuer la mise au point sur le grain du négatif. Il doit être posé sur le margeur et réglé à la vue de l'opérateur.
Les papiers photosensibles noir et blancConstitutionLe support. Actuellement, il existe deux types de supports différents de papier : le papier RC et le papier "traditionnel" dit baryté.
Le papier RC (Resin Coated) est constitué d'une couche d'émulsion sur un support papier lui-même enduit sur ses deux faces d'une pellicule plastique souple. Ce procédé protège le papier lors des différentes étapes du traitement. Ainsi, le révélateur et le fixateur limitent leur action à l'émulsion. Le temps de lavage final est raccourci, ainsi que le temps de séchage. Les épreuves sèchent rapidement, sans déformation du support, l'aspect de surface (brillant, semi-mat, mat) est inchangé après le traitement et le séchage.
Le papier baryté ne comprend pas de couches plastifiées ; l'émulsion est directement couchée sur un support papier. Ce support fournit des épreuves plus "riches" que le papier traditionnel. Les différents états de surface sont les mêmes que celles du papier RC. Il existe plusieurs épaisseurs de papier traditionnel, de 100 g/m² à 250 g/m².
L'émulsion. Elle est constituée d'éléments sensibles à la lumière répartis dans de la gélatine. Ce sont les papiers les plus utilisés. Leur sensibilité à la lumière s'étend des U.V au jaune. Ils présentent une sensibilité élevée, et restituent une gamme de gris étendue. Le rendu de l'image est dit à tons neutres (de noir à légèrement bleuté).
La sensibilité à la lumière du papier allant pour le spectre visible du bleu au jaune, l'éclairage inactinique sera de longueurs d'onde plus grande, donc orangé, rouge.
Contraste des papiers noir et blancLes papiers photographiques ont des rendus de contraste différents. Ceci permet d'harmoniser le contraste d'un négatif à celui du papier pour obtenir un tirage final équilibré. La gamme des contrastes disponibles s'étend du grade 0 au grade 5 (0 = peu contrasté, 5 = très contrasté).
Les papiers noir et blanc existent en trois états de surface :
- Mat, qui empâte l'image par gommage des détails dans les noirs. Ceci est dû à une réflexion diffuse de la lumière lors de la lecture de l'image.
- Semi-mat, qui dégrade moins le l'image.
- Brillant, qui permet la meilleure lecture de l'image.
Les papiers à grade fixe et les papiers multigradesLes papiers à grade fixe. Un récepteur photosensible sur support papier à grade fixe est constitué, hormis le support, d'une couche d'émulsion qui possède des caractéristiques précises en sensibilité et contraste. En modifiant la composition de cette émulsion, le fabricant détermine le rendu du papier.
La gamme s'étend du grade "0" très "doux", peu contrasté, au grade "5", "dur", présentant un contraste très marqué.
Les papiers à contraste variable. Les supports à contraste variable peuvent, suivant la "qualité" de la lumière reçue, avoir un rendu différent. Ils peuvent ainsi passer du grade 0 au grade 5.
En faisant varier les filtres, il est possible d'obtenir des rendus de contraste différents sur la même feuille de papier.
Révélateurs et traitement des papiers noir et blancLes révélateursLes révélateurs pour papiers noir et blanc sont identiques dans leur principe aux révélateurs film. L'action est la même, réduire le bromure d'argent en argent métal.
Traitement des papiers noir et blanc- Le traitement des épreuves papier est fondamental pour la qualité du tirage final. Il est impératif de développer complètement l'épreuve, même si celle-ci a été surexposée sous l'agrandisseur. Si l'opérateur interrompt le développement afin que l'épreuve ne soit pas trop dense, les blancs ne seront pas détaillés, l'image manquera de contraste. L'aspect général de l'épreuve sera gris, sans vigueur, sans profondeur. De même, un sur-développement destiné à compenser une sous-exposition à l'agrandisseur produira une image fade.
- D'une manière générale, pour la dilution des chimies indiquées par le fabricant, les temps de traitement sont les suivants à une température de 20°C.
Papier RC
- Révélateur : 3 – 5 mn
- Bain d'arrêt : 1 mn
- Fixateur : 3 - 5 min
- Rinçage (en eau courante) : 20 mn
- Séchage : Dépend du taux d'hygrométrie et de la température du local.
Papier baryté
- Révélateur : 3 min
- Bain d'arrêt : 30 s
- Fixateur : 10 min
- Rinçage (en eau courante) : 30 mn
- Séchage : Dépend du taux d'hygrométrie et de la température du local.
Merci à Romain pour cet excellent tuto