salut à vous, une nouvelle petite image et ensuite une explication concernant le waterdrop.. Compte tenu qu'en photographie personne n'a la science infuse et donc surtout pas moi, je vous livre mon vécu et mon idée perso... Mais d'autres methodes et d'autres avis existent bien sur.... :-)
Comme vous le savez, le waterdrop est en fait la photo d’une collision de gouttes… Avant de s’équiper pour faire ce genre de photos, nous avons tous fait nos premiers pas avec des « splashs »…
Le « splash », facile mais vite ennuyant…
Avant de faire du waterdrop, tout le monde a tenté (avec succès la plupart du temps) de faire manuellement des « splashs »…
La photo d’une gouttes d’eau qui tombe dans un liquide quelconque est en terme familier, un « splash ».. Très facile a faire et qui n’a pas besoin de matériel spécial.. En shootant en rafale avec de bons réglages on arrive à un résultat sympa, mais on s’en lasse assez vite car pas moyen d’améliorer pour faire de belles images… (selon moi bien sur…)
Le waterdrop, illimité dans les possibilités techniques et esthétiques…
Lorsque une goutte d’eau (ou liquide autre) tombe dans un récipient d’eau, elle forme dans un premier temps, un petit trou appelé aussi « cratère ».. Ce petit trou se referme bien sur très vite et forme alors ensuite une petite colonne d’eau.. Tout ceci bien sur pas ou peu visible à l’œil sans ralenti..…
Le waterdrop consiste donc à faire tomber une deuxième goutte sur la colonne formée lors de la chute de la première.… Ceci est impossible à faire manuellement et il faut donc s’équiper avec du matériel pour avoir une aide electronique, mécanique et s’armer de patience…
La patience est d’ailleurs la seule qualité requise pour faire du waterdrop !!!
Vue d’ensemble d’une installation classique…
La photo 1, ci-dessous est une vue d’ensemble de mon installation… Ca ressemble à une « usine à gaz » et ça peut être décourageant à première vue …
En fait, en détaillant et en s’équipant petit à petit, c’est très simple. L’ideal est d’avoir une petite table et un coin pour tout ça. Ou alors avoir comme moi une femme patiente qui me permet de laisser moin installation sur la table de la salle à manger pendant mes séances… Rassurez vous, après avoir débranché les cables, il faut quelques secondes pour tout sortir et poser l’ensemble dans un coin de pièce (ou au garage pour ceux qui ont la chance d’en avoir un…)
Pour faire une photo de waterdrop, il faut bien sur avoir des réglages bien définis, mais en premier lieu, il faut avoir l'essentiel : un automate et un logiciel de programmation...
En effet, le waterdrop ne peut pas être réalisé manuellement. Les chutes de gouttes d'eau doivent se faire au millième de seconde et sans une aide électronique, il est impossible d'obtenir un résultat fiable et régulier...
Ensuite viennent le matériel et les réglages classiques (iso, vitesse, ouverture, mise au point, profondeur de champ, etc...)
(Je parle pour mon cas, car il y a bien sur, certainement d'autres moyens..)
Le logiciel : il a pour nom "droplet", avec lui on règle les chutes des gouttes, le déclenchement des flashs et de l'APN...Ci dessous en photo 2, un exemple sur l'écran de mon PC. chaque colonne équivaut à une périphérique ; électrovanne pour lâcher des gouttes, flash, APN...
L'automate :
il sert à relier aux périphériques (flash, APN, etc..) les données programmées dans droplet.. Ci dessous une photo de "l'engin".. sur la photo 3, c'est un prototype fait par un copain (depuis ils sont un peu plus esthétiques en les mettant dans un petit boitier... :-) ... Sur la photo, il manque des branchements, c'est juste pour exemple...
Avoir un automate
Plusieurs possibilités s’offrent à vous :
Il en existe dans le commerce (selon moi un peu onéreux et pas forcement plus performant)
Le fabriquer selon les plans et détails du tuto proposé…
Avoir une connaissance calée en électronique, qui va le faire pour vous…
Matériel divers
Ensuite il y a le matos pour les gougouttes :
-pour les réservoirs j'ai utilisé des grosse seringues
-pour lâcher les gouttes des électrovannes achetées sur ebay à environ 16 euros l'une...
-pour relier les deux éléments, du tuyau souple acheté en magasin de bricolage
-pour colorer l'eau du colorant alimentaire acheté au rayon patisserie en grandes surfaces
-pour épaissir l'eau colorée un épaississant naturel acheté sur le net (à base de gomme de Xanthane)
Matériel photographique
Ensuite vient la partie "photo" proprement dite :
-un ou des flashs que je place derriere un plexiglass opacifié à 40 % pour une lumière pas trop agressive.. (Perso j'ai 6 flash youngnuo qui sont très bien car tout manuel et je peux donc les regler comme je veux)
-un objectif macro avec trépieds reglé sur mode manuel et mise au point faite au préalable où vont tomber les gouttes
-un boitier reflex normal réglé en mode bulb avec open flash... pour une bonne profondeur de champ je le règle sur f16 à 250 isos…
Voila, j'ai tenté de résumer au mieux... Pour de plus amples renseignements je suis bien sur à votre dispo. En revanche attention !! Les installations, le matériel et les explications que j’ai donné sont en fait ma façon de procéder… Le waterdrop est vaste, ses tecchniques diverses et variées.. bref, je n’ai pas la science infus et il existe certainement des installations plus interessantes et des techniques plus élaborées…
Pour expliquer quelque chose, des images sont souvent plus efficaces… En huit photos, je vais vous « décortiquer » comment shooter une collision… Pour le cas présent, je n’ai pas cherché à rendre la série esthétique… Le réglages des chutes des gouttes et le départ du flsh et de mon APN sont bien sur gérés avec le logiciel Droplet… Il est important de préciser que les changement pour retarder ou avancer un flash ou la chute d’une goutte se fait en millième de seconde… (pour mon exemple, c’est mon flash et les gouttes que je vais retarder ou avancer et je le ferai de 20/1000 en 20/1000)
Image 1 : en début de séance, pour créer une collision, il me faut donc utiliser deux gouttes. Dans un premier temps on gére la première pour former la colonne… je fais la photo de cette première goutte, en train de chuter. Parfois, ça prend quelques minutes pour la capturer dans l’image… Plusieurs essais sont à faire en phase d’apprentissage…
Image 2 : à la vue de la position de la goutte dans l’image 1, je retarde donc mon flash pour que la goutte soit photographiée plus tard… Dans cette image 2, on voit la goutte qui est rentrée en contact avec le récipient d’eau…Pour former une colonne il faut donc que la photo se fasse plus tard (en retardant mon flash)
Image 3 : la photo a été retardée, mais pas assez car le « splas »h est terminé, mais nous sommes sur cette image dans la formation d’un cratère… Il me faut donc retarder encore le flash…
Image 4 : le cratère est enfin refermé et la colonne se forme… Elle n’est pas assez haute et il faut donc retarder une nouvelle fois le flash…
Image 5 : la colonne est plus haute et je sais par habitude qu’elle a sa hauteur maximale. Pour le vérifier très simple : faire une photo avec quelques millièmes de secondes plus tard. Vous verrez que la colonne sera moins haute…
Image 6 : je m’occupe à présent de la deuxième goutte et bien sur, je ne touche plus aux réglages de la première.. Sur cette nouvelle photo, je vois que ma deuxième goutte est trop haute. Je ne dois pas toucher au flash car les réglages de ma colonne changeraient.. Je vais donc avancer la chute de la goutte 2.
Image 7 : la goutte 2 est plus proche, mais pas assez pour créer la collision.. J’avance donc encore sa chute.
Image 8 : Collision ok !! Bon, comme vous le voyez ce n’est pas la photo du siècle… Mais croyez moi, lorsqu’il s’agit de la premiere collision, souvent elle s’accompagne d’un cri de joie…
Passé la maitrise des collisions de ce style, vient ensuite la phase où on tente de rendre la colonne plus haute avec des couleurs et des fonds plus esthétiques… Suite à venir un peu plus tard….
Amicalement,
Jean François.