Île de Siberut
INDONESIE
2013




On nous avait prévenu, aller sur l'île de Siberut découvrir le peuple Mentawai n'est pas une sinécure.
Sibérut on l'appelle aux choix, l'île boue, l'île aux serpents, l'île aux moustiques ou l'île aux araignées...
Seule une centaine de touristes par an tente cette expédition.

A Padang, sur la grande île de Sumatra, nous cherchons un guide capable de nous accompagner pour le voyage,
et sachant parler l'anglais et le dialecte Mentawai pour entrer en contact avec ce peuple.
Awâng a été un guide extraordinaire et précieux; grand merci à lui.








1


Au coucher de soleil, sur le port de Padang nous découvrons le vieux rafiot déglingé sur lequel nous allons effectuer les 12h de traversée.





2


A bord l'ambiance est bonne. Nous avons pour compagnons de voyage quelques surfeurs, et des indonésiens envoyés sur l'île par le gouvernement
pour y bosser, et qui sur le pont du bateau sortent leur guitare.





3


Une fois la nuit tombée, la plupart se couchent en soute, sur les victuailles qu'ils emmènent, vu que sur l'île toute culture est impossible.





4


D'autres dorment dans les coursives sous une chaleur et une moiteur étouffante.





5


Tient maintenant sur le pont même les musicos dorment. Je m'inquiète. Y a que le capitaine et moi qui sommes réveillés...





6


La traversée s'est faite sans encombre, nous voilà dans le port de Sibérut. Visiblement d'autres bateaux ont souffert...





7


Nous découvrons la jungle, et la rivière qui va nous mener chez nos hôtes.





8


On charge une barque avec nos affaires, des victuailles et des présents pour nos futurs amis...





9


Et c'est parti pour un nouveau trajet fluvial qui peut durer 5/6h suivant la hauteur d'eau dans la rivière, ou si jamais un orage se pointe...





10


Après 3h de navigation la première trace d'habitation et de présence humaine...





11


Au fur et à mesure on s'avance de plus en plus dans la jungle. La rivière se rétrécie...





12


Je m'occupe comme je peux, fait chaud, moite, ...95% d'humidité.





13


La rivière devient ruisseau, la jungle oppressante, presque noire. Au bout du bout enfin une clairière....





14


Au milieu de la clairière dégagée par l'homme la barque stop. nous découvrons enfin notre hôtel ( ).
Mais aucune trace de vie...





15


On débarque. Je pose mes pieds à terre. La boue! L'île boue qu'ils disaient...
5 secondes après j'y étais enfoncé jusqu'aux genoux.





16


Je monte sur le perron de la uma (maison Mentawaî) et me retourne pour voir notre terrain de jeu pour la semaine à venir.





17


L'orage est là, on l'a échappé belle



18


Un coq, 2 chiens galeux, et assise tranquillement à rouler une cigarette, je découvre dans la pénombre pour la première fois Teokapik




19


On dormait là, à même le plancher, avec les animaux en dessous...mais quand même sous cette jolie moustiquaire rose :D




20


Après la confection d'un pagne à partir d'une feuille de bananier, direction la rivière pour partir à la pêche....




21

Juste devant la maison la rivière coule




22


A certains endroits l'eau est relativement haute




23


Bravant tous les risques et n'ayant ni peur des araignées, des pythons, des boas ou d'autres bêbêtes hostiles nous voilà les pieds dans l'eau...




24


Sans oublier que pour trouver les minuscules crevettes sous les racines et les cailloux qui vont faire notre dîner il faut aussi y mettre les mains




25


Pas rassuré dans cette jungle.




26


L'épuisette est encore vide...




27


Désespérément vide




28


Mais après une heure de pêche Téokapic à l'air contente du résultat.




29


Nous reste plus qu'a essayer de retrouver le chemin pour rentrer "chez nous"




30


Le chemin est raide et glissant, pour ne par s'enfoncer dans la boue, des rodins sont posés à même au sol


31


Oouais c'est pas ce soir qu'on va manger grand chose...

















Bon concernant la suite rien de bien réjouissant, les Mentawais vivant dans leur uma (la maison) quasi dans la pénombre,
et y faire des photos était très difficile pour moi vu la faible luminosité.






32


La nuit tombée, Papak Kerei allume sa toute nouvelle lampe à huile pour apporter un peu de lumière
(et accessoirement attirer les nombreux insectes) dans la maison.




33


Le maigre repas est partagé par tous. Heureusement nous avions apportés de la nourriture pour tous,
leur viande boucanée étant immangeable, et dangereuse pour nous.




34





35





36





37










6h du matin le soleil tape déjà, Awang prépare le petit déjeuner (Riz et légumes)




38



Le riz est une vraie friandise pour eux. Nous leur en avions ramené, en cadeau à nos hôtes, 50kgs.
Et aussi 5 cartouches de cigarettes et du tabac à rouler, car se sont de très très très très grands fumeurs!!




39


Teokapik râpe l'arbre à sagou pour en faire de la farine. Le sagou sert à tout. Les vers qui l'habitent sont comestibles.




40


L'écorce râpée sert de nourriture pour les poulets et les cochons




41


D'ailleurs les volatiles sont enfermées la nuit dans les nasses tressées pour éviter qu'ils ne se fassent bouffer par les serpents qui rôdent




42


L'heure du p'tit dej...



43


Balade dans la jungle




44


Pour couper un arbre qui servira à fabriquer des vêtements




45


On aplati l'écorce en tapant dessus pendant des heures




46


Ils fabriquent aussi des flèches empoisonnées au curare...




47


...pour chasser le singe, les cerfs, les oiseaux




48


Mais c'est déjà l'heure de se quitter, on se retourne une dernière fois pour voir notre uma




49


Papak Kerei nous accompagne, la séparation est difficile. Dingue comment une semaine peut vous marquer à vie...




50


Nous retournons à la civilisation. Enfin civilisation, j'ai des doutes....




51


SALUT SIBERUT, SALUT LES MENTAWAIS,
ET MERCI POUR TOUT
ALOITA

Dégats:

Merci d'avoir tout lu
et regardé les photos jusqu'au bout