Pour ceux qui lisent le Mag, vous avez peut être déjà vu la série "Américaines au Venezuela", publiées dans le N°56 de février 2015 et téléchargeable ici : http://www.squal-focale.com/Mag_photo/Magazine.htm:

Pour les autres voici l'intégrale par lot de 5 images, dont certaines non publiées dans le Mag :

Voici le texte qui accompagne la série et explique les conditions de sa réalisation sur l’île de Margarita au Venezuela en décembre 2014 :
"D’après un article de l’AFP d’ octobre 2014, la production de véhicules au Venezuela avait chuté de 82% au cours des neuf premiers mois de l’année 2014, selon la Chambre vénézuélienne de l’automobile (CAVENEZ). L’industrie automobile locale est très affectée par le manque de pièces importées et de nombreux sites d’assemblage ont été contraints d’arrêter totalement leur activité. Ces chiffres sont insupportables pour les 7 constructeurs installés dans le pays ainsi que pour la centaine d’équipementiers locaux. En septembre 2014, date des derniers chiffres officiels, la production s’est établie à 1 778 véhicules, contre 7 106 unités produites en septembre 2013. Début 2014 des ouvriers de Ford Venezuela avaient informé Reuters que le constructeur avait été contraint d’interrompre ses activités d’assemblage de véhicules, par manque de devises étrangères pour importer des pièces, et que son usine locale de Valencia serait à l’arrêt jusqu’à fin mai 2014. En septembre, pour le cinquième mois consécutif les usines vénézuéliennes de Mack et Chrysler n’ont produit aucun véhicule... L’année 2014 est la pire que le secteur ait jamais connue, selon les industriels et les syndicats. La pénurie de devises qui frappe le Venezuela depuis une vingtaine de mois a entraîné un manque à gagner de deux milliards de dollars pour les maisons mères des constructeurs installés dans ce pays. Les retards du gouvernement dans l’échange de dollars contre les stocks de bolivars accumulés par le secteur privé dépassent les 10 milliards de dollars.

Ainsi les vénézuéliens, qui disposent d'autoroutes gratuites et d'essence quasiment offerte, peinent à acheter des voitures en raison de la chute vertigineuse de la production locale et doivent les attendre plus d'un an, assis sur des montagnes de bolivars qui se déprécient chaque jour. Les classes moyennes et supérieures avaient l'habitude d'acquérir des voitures neuves pour se prémunir d'une inflation qui atteint désormais les 60 % annuels. Mais la demande dépassant l'offre, les clients doivent se rabattre sur le marché de l'occasion, où les voitures coûtent plus cher que des neuves et dont les prix sont contrôlés par le gouvernement. Les rares acheteurs de voitures neuves au Venezuela sont vernis, car contre toute logique, leur voiture ne perd aucune valeur en sortant de la concession, au contraire, elle prend au minimum 10 %, et parfois beaucoup plus selon les modèles. Les voitures d’occasion et surtout les américaines, parfois vieilles de plus de 30 ans, voire de 40 ans, s’arrachent à prix d’or. Les plus values entre achat et revente ne cessent d’augmenter. A titre d'exemple, une Mitsubishi Lancer 2014 neuve est vendue 458 000 bolivars (45 800 dollars). Le même véhicule d'occasion de l'année 2012 sera négocié à 1 300 000 million de bolivars (130 000 dollars). L’achat de cette voiture d'occasion représente environ quatre ans de revenus pour une famille de classe moyenne. Autre exemple en euros cette fois, un Toyota 4 Runner, acheté neuf 32 200 € il y a 2 ans, pourrait se revendre aujourd’hui plus de 75 000 € ! De la pure folie !

Avec cette crise les vols de voitures augmentent et constituent les principaux délits recensés. Par ailleurs un vrai marché parallèle de l’occasion et de la pièce détachée est né. Ceci explique aussi l’état souvent inimaginable des véhicules qui roulent en grande majorité sur le sol vénézuélien. Rouille, pare choc tenant par miracle, trous dans les carrosseries, voitures faites de pièces récupérées ça et là … la vision de ce parc automobile est incroyable ! C’est d’ailleurs ce qui a attiré mon œil dès mes premiers pas sur le sol de ce pays, j’ai donc pris des photos sans encore connaître les raisons de ce que je voyais. Une fois revenu en France, fort d’une trentaine de clichés sur ce thème, après avoir mené mon enquête et procédé à différentes recherches, je décide de faire une série-reportage sur le sujet. La preuve par l’image avec ces prises de vue que j’ai réalisées en décembre dernier lors d’un voyage à Margarita, au pays de Nicolás Maduro le successeur d’Hugo Chávez."

Je suis vraiment très fan de cette série, peut-être une de tes meilleures productions, tant au niveau du sujet, des angles de prise et du traitement sobre qui convient très pour la tonalité des couleurs.
J'aime beaucoup la manière non préméditée avec laquelle la série a été faite.
Ce sont souvent les meilleures car les clichés conservent généralement le caractère spontané de l'oeil qui découvre pour la première fois, il n'y a pas d'artifice.
Mais dis-moi, tu n'as pas fait des carrés, que t'arrive-t-il?

Merci Stéphane
Non pas de carré pour ce sujet même si je me suis posé la question au début des premiers traitements  
J'ai voulu garder le plus d'espace possible pour conserver certaines fuyantes utiles lors des recadrages. Les notions de grands espaces, de vitesse et de paysages d'arrière plan sont assez présentes dans cette série et "l'enfermement" dans un carré m'aurait privé de tout cela.

Pour le traitement j'ai retenu à la base une application d'un rendu pellicule "AGFA cross" en partie pour ses couleurs particulières (pétantes mais mates) et le preset Lightroom "Matt's 300 Look Strong" que j'aime beaucoup car il a l'avantage -utilisé à dose homéopathique (10 à 25 %)- de faire ressortir les textures dans les parties sombres.

J'ai recherché de la texture mais aussi un rendu un peu particulier que l'on peut retrouver (toute proportion gardée) sur certaines images de la série Chrome de William Eggleston traitant beaucoup de voitures justement. Le but étant d'obtenir cette impression qui m'avait scotchée quand j'ai découvert le travail d'Eggleston sans le plagier bien entendu

Me plaît le traitement...

Merci Piotr,
J'ajoute qu'à part le traitement appliqué déjà indiqué et les recadrages, aucune retouche n'a été apportée : Les fils électriques, les détritus, les bouts de feuillages et autres pétouilles que j'aurais pu être tenté de nettoyer ... tout est d'origine

Enfin tout est pris au 200mm Sigma, certaines depuis le bus à travers la vitre en roulant et d'autres sur le bord des routes lors de balades.

Second lot de 5 images (ajoutées sur le premier message)

Très belle série. Vraiment fan.

Très belle série avec de supers traitements ...

Merci à tous ça fait plaisir que ce sujet vous séduise
D'autres suivront ...

A tous points de vue, c'est vraiment une jolie série !

Merci Olivier, ça a été parfois compliqué de gérer la netteté sur certaines voitures en déplacement

Un beau et bon reportage, sur ces grosses mangeuses de paysage et de bitume. quand au traitement je trouve qu’il contribue avec justesses à l’ambiance des clichés...

tout pareil : belle réussite

Vraiment une très belle série ! Couleur, compo, traitement sont top !

Superbe série, et le traitement est super bien réalisé.

idem!
une tres belle série!

bon choix de traitement.

Merci à tous et 5 nouvelles dont une inédite par rapport au Mag

Déjà vu dans le mag, enfin partiellement !
Super ces ricaines, j'adore l'ambiance road trip intemporelle, ou anachronique :)

C'est réussi à tous niveaux: je rejoins l'avis des copains, et bravo, c'est top, quel rendu: on voyage avec toi!

Merci Julien et Rebecca pour vos avis et visites

Magnifique série Pascal. J'aime vraiment beaucoup les cadrages, les couleurs..tout est vraiment parfaitement réussi. Un must. Très fan.

Très très bonne série bravo !

Merci à vous, du coup je posterai la fin de la série dès que possible

Une très belle série avec un traitement qui lui convient très bien.

Merci de ton passage Laurent