Le choix d'un appareil photographique semble poser problème à nombre de nouveaux adeptes de ce loisir qu'est la photographie.
Nous allons donc tenter de répondre à cette préoccupation, dû moins pour satisfaire le plan technique.
Voyons tout d'abord les différents types de visée disponibles:
- le plus simple: la visée claire. La visée se fait au travers de deux fenêtres que nous devons aligner, une petite dite oculaire placée près de l'oeil et une plus grande placée en face avant du boîtier. Lors de la visée, la vision est délimitée par la fenêtre avant et nous voyons également une partie du cache de cette fenêtre, une sorte de cadre, que nous devons répartir le plus uniformément possible pour éviter une visée "de travers".
Une variante, appelée visée sportive, est constituée de deux rectangles métalliques fins, parfois avec collimateur central du type viseur de mitrailleuse, qui permettent une visée rapide mais peu précise.
Avec ce type de visée, naturellement aucune relation entre visée et réglage de distance. Cette dernière se faisant à l'estime.
- la visée télémétrique.
Un télémètre à superposition d'images est couplé avec le système de réglage de la distance appareil - sujet. Se sont donc deux petites fenêtres espacées d'environ 5 à 8 cm que nous voyons en face avant du boîtier.
La mise au point est plus précise (même très précise sur les Leica et autres Focasport), mais en cas de changement d'objectif, en cas de photos rapprochées, la précision du cadrage peut laisser à désirer.
Leica avait résolu ces deux problèmes avec le complément "Visoflex", qui revenait à disposer d'une visée reflex sur un boîtier à visée claire.
Le gros avantage de ces deux types de visée réside dans la forte luminosité des viseurs. Se sont, hormis certains appareils à visée infrarouge, les seuls à permettre une visée précise de nuit.
- La visée Reflex.
Cette fois, la visée s'effectue au travers d'un objectif de même focale que l'objectif de prise de vues. A ne pas confondre avec la visée Reflex mono-objectif où cette fois la visée est effectuée au travers de l'objectif de prise de vue.
Le gros inconvénient provient d'une perte de luminosité importante dans les deux cas, alliée à une plus grande complexité du matériel (ainsi donc à une plus grande fragilité) dans le cas de la visée reflex mono-objectif.
Par contre, la visée est d'une grande précision de cadrage et la mesure de lumière pouvant être effectuée dans le plan film sera des plus précise.
Echelle des vitesses.
- Le minimum requis pour permettre une bonne exposition du cliché dans la quasi totalité des situations rencontrées nous donne un échelonnement des vitesses de 1/15s à 1/500s avec en plus la possibilité d'une pose B (obturateur ouvert tant que le doigt maintient le bouton).
Il s'agit là d'un minimum requis bien entendu.
Les vitesses d'obturation de 1/1000s ou plus rapide, peuvent se révéler utiles pour des photos sportives, quoi que l'on puisse douter de l'efficacité réelle de celles supérieures au 1/1000s.
Quant aux vitesses plus lentes que le 1/15, même avec un objectif de courte focale, elles imposent l'utilisation conjointe d'un pied parfaitement stable et rigide. Elles seront donc de peu d'utilité réelles.
Les diaphragmes.
Rappelons que l'ouverture de diaphragme est le rapport entre le diamètre de passage de la lumière et la longueur focale de l'objectif.
En pratique, seuls les rapports compris entre 1/5,6 et 1/22 sont utilisés.
Des ouvertures plus importantes sont souvent proposées pour des objectifs équipant les reflex mono-objectif, plus pour une question de confort de visée (c'est déjà peu lumineux ces trucs là) que pour satisfaire des besoins photographiques réels.
Choix de l'obturateur.
Pour cela aussi, nous avons plusieurs options à notre disposition.
Le plus connu maintenant est et reste l'obturateur à rideaux. Deux rideaux (horizontaux ou verticaux) séparés par une distance réglable se déplacent à vitesse constante dans un plan proche du plan image.
Cette construction impose que toute la surface du plan film n'est pas exposée dans le même temps, mais à des instants différents.
Si nous prenons le cas de la photographie d'un corps en mouvement, la première partie de ce corps va être exposé à l'instant T alors que la dernière partie le sera à l'instant T+t. Il s'en suit une déformation de ce corps.
De même, pour une photographie "Au Flash", nous ne pourrons utiliser que la vitesse à laquelle toute la surface du plan film est découverte, ou un vitesse moins rapide, faute de quoi nous n'exposerions qu'une partie du plan film.
L'obturateur focal, est placé dans le plan focal de l'objectif, comme le mécanisme de diaphragme. S'il permet une exposition uniforme du plan film, sans risques de déformations de l'image du sujet photographié, permet rarement des vitesses supérieures à 1/500s.
Ce mécanisme appartient à l'objectif, qui de ce fait devient plus volumineux et plus onéreux.
Par contre, le synchro-flash fonctionne à toutes les vitesses, ce qui est un avantage indéniable en studio.
Notons également que de nombreux boîtiers moyens et grands formats proposent les deux types d'obturateurs. Ce sera donc au photographe de faire le choix à chaque vue, les deux obturateurs fonctionnant ensembles, même instant de départ, mais vitesses différentes.
Reste le format de prise de vues.
Depuis l’avènement de Leica, début des années 1930, le format roi est le 24x36 sur film cranté 35mm.
Ce film est livré en cartouches étanches, prêtes au chargement dans un appareil photographique, en bobines de 5, 10 et 15 mètres, et même 50 à 720 mêtres sur demande.
Nous trouvons ces films tant en négatifs noir et blanc, qu'en négatifs ou inversibles couleurs.
Il existe également des films dits "au trait" (ne comportant pas de gamme de gris) et des films sensibles aux rayons infra-rouges.
L'inversible noir et blanc n'a aucunement lieu d'exister, puisque nous pouvons facilement obtenir des images positives sur film noir et blanc par prévoilage du film et traitement spécifique lors du développement.
Un demi format (18x24), image en travers du film fut mis en vente dans les années 50, sans grand succès il est vrai, si ce n'est pour la réalisation de photos stéréo (appareils à 2 objectifs distants de 8 cm, avec renvoi des deux images cote à cote par prismes).
Les moyens formats, 4,5x6, 6x6, 6x7, 6x9, utilisent du film 120 ou 220 de 70mm de large, toujours livrés en bobines comportant un papier opaque que l'on se doit de coller correctement pour ne pas risquer de voiler le film hors du boîtier.
La principale différence entre ces deux types de films est leur longueur (double pour le 220). Les films 120 ont un papier de protection sur toute la longueur du film sensible, alors que les 220 n'ont un papier protecteur qu'aux extrémités.
Les défauts de presse-films (rayures) seront importants avec du film 220 et sans effets avec du 120.
Les grands formats.
Ce sont principalement des chambres photographiques, à décentrement et bascule de l'objectif ainsi que bascule du plan porte film.
Ces mouvements sont destinés à compenser les fuyantes et à répartir le plan de netteté sur le, ou les, plan digne d'intérêt.
Avec l’avènement du numérique, tout ceci reste valable, même si le demi-format (dit APS ou APS C) est devenu prépondérant, au détriment de la gestion de la profondeur de champ et du choix de la qualité de la surface sensible. Un seul capteur voudrait remplacer la panoplie de films dont nous disposions antérieurement.