Les chiroptères sont présents sur presque tous les continents. En Europe, on compte 33 espèces dont la plus grande n'excède pas 10 centimètres de longueur pour un poids de 75 grammes.
Toutes les espèces Européennes sont strictement insectivores. La taille des proies varie du moustique au hanneton. Cette spécialisation de leur régime alimentaire en fait de bons indicateurs de la qualité de l'environnement et sont particulièrement utiles.
Chacun à son niveau peut agir pour la protection des chauves-souris et contribuer ainsi au maintien de la biodiversité. Car Malgré la protection par la législation française et européenne, les chauves-souris sont en réel danger.
Pourquoi protéger ces chauves souris
Même si nous sommes nombreux à vouloir manger bio, nous sommes moins nombreux à nous soucier comment faire pour ne pas découvrir un petit ver au milieu de notre pomme, même si la pomme est bio et que c’est justement le signe d’absence ou de faible nombre de traitements.
En prenant le relais des hirondelles, martinets et autres insectivores diurnes, la chauve-souris participe à la lutte biologique en nocturne. Selon son poids, elle consomme 3 à 20 grammes d'insectes par nuit soit 300 g à 2 kg en cent jours de vie active. Une colonie de 1500 individus, véritable insecticide naturel, nous débarrasse donc de 450 kg à 3 tonnes d'insectes par an, pendant notre sommeil
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Manger bio n’est pas seulement manger des aliments avec de meilleures qualités alimentaires et gustatives, c’est aussi préserver la planète, la santé des agriculteurs et créer de l’emploi.
Alors il faut réfléchir aux raisons qui font que de nombreuses petites bestioles indésirables se développent à vitesse grand V.
L’une d’entre elle est le réchauffement climatique.
Une autre c’est l’insuffisance des prédateurs desdites bestioles, insuffisance liée à l’activité humaine, qui a détruit les haies qui abritaient des auxiliaires : oiseaux ou insectes utiles, qui a détruit ou aménagé les vieilles granges, abattu les vieux arbres où se réfugiaient les chauves souris pendant la journée, et parqué dans des bâtiments les animaux qui vaquaient traditionnellement dans les vergers et mangeaient les fruits attaqués qui tombaient prématurément par terre (vaches, moutons, oies, )
Mais pire encore, l’utilisations des pesticides et insecticide
La population de chauve souris en France et en Europe en générale a diminué de 90% depuis les années 1950, date ou l’emploi de ces pesticides a été utilisé à fortes doses.
Certes des insectes « indésirable « pour notre société ont disparus, mais lorsque une niche écologique est libre de nouvelles espèces la prennent, des insectes beaucoup plus résistants aux insecticides arrivent sur les lieux avec l’apparition de nouvelles maladies.
Traitement contre les moustiques en Camargue gardoise depuis 1957 = arrivée du West Nile
Le virus West Nile est transmis à l'homme par des moustiques, entraînant une fièvre brutale parfois associée à des complications neurologiques pouvant être mortelles.
Traitement massif dans l’arboriculture, l’agriculture, la viticulture disparition des chauves souris mais apparition de nombreux nouveau parasites « et de cancer cher les agriculteurs »
Mais comment protéger ces chauves souris
Avant comprendre leur cycle biologique relativement complexe.
En hiver, lorsque la température extérieure devient fatale aux insectes, elles hibernent soit isolément, soit en groupe, dans des cavités (grottes, ponts, souterrains, arbres creux, ...) qui présentent des caractéristiques d’humidité et de température propres à chaque espèce. Généralement ces sites d’hivernage ont comme caractéristiques d’être des milieux tamponnés qui leur garantissent une température positive (8 à 10° en moyenne) et une hygrométrie suffisamment importante pour éviter le dessèchement de leur membrane alaire. Au cours de l’hivernage, leurs fonctions vitales se ralentissent, leur température interne baisse jusqu’au niveau de la température ambiante, leur permettant ainsi, en limitant leurs dépenses énergétiques, de survivre à la disette.
Au printemps, leur reprise d’activité s’accompagne d’un transit vers leurs gîtes d’été et leurs terrains de chasse. A partir de mai, les femelles se regroupent en nombre plus ou moins important selon les espèces pour la mise bas. Les femelles gestantes colonisent des endroits chauds, calmes et sombres comme par exemple des arbres creux, des greniers, des ponts ou des grottes. Dans ces gîtes de mise bas les femelles donneront naissance à leur unique petit de l’année, parfois à des jumeaux.
Dès l’émancipation des jeunes et avant le déclin des populations d’insectes à l’automne, les deux sexes se retrouvent pour l’accouplement qui peut avoir lieu dans divers sites selon les espèces : gîtes de mise-bas, d’hibernation ou transitoires (swarming). Puis commence leur transit vers les sites d’hibernation. Si l’accouplement a eu lieu à l’automne, le développement embryonnaire ne démarre cependant qu’au printemps chez la quasi-totalité des espèces. Car les femelles conservent le sperme dans leurs voies génitales et l’ovulation et la fécondation ne se déclenchent qu’à la fin de la léthargie hivernale. Après environ deux mois de gestation, le jeune nait en début d’été, à une période où abondent les insectes.
La faible fécondité est compensée par une longévité très importante. La dynamique de population repose donc essentiellement sur la survie des adultes ce qui rend les chauves souris moins sensibles aux phénomènes climatiques exceptionnels qui pourraient affecter ponctuellement la production de jeunes comme par exemple un début d’été froid, pluvieux et donc pauvre en insectes. Si cette stratégie de reproduction (survie adulte forte, fécondité faible et maturité sexuelle relativement tardive (à l’âge de deux ans et plus) leur confère donc une relative protection contre certains aléas climatiques, elle induit également de faibles capacités de renouvèlement des populations.
En d’autres termes, une population fortement affectée par la mortalité brutale de nombreux adultes aura des difficultés à retrouver rapidement son niveau d’origine.
Cette stratégie rend donc les chauves souris particulièrement fragiles aux agressions et perturbations telles que la disparition de leurs gîtes, la destruction et la dégradation de leurs habitats, l’emploi massif d’insecticides, l’accumulation des métaux lourds dans la chaine alimentaire. Mais aussi le dérangement dans les grottes en périodes dites sensibles « hivernage et mise bas «
Alors que faire Docteur ?
N’utiliser pas ou peu d’insecticides,
Ne pas détruire les haies, ni les vieux arbres creux
Ne pas bétonner les fissures des ponts sans vérifier la présence ou non de chauves souris
Déranger le moins possibles les colonies dans les cavités en périodes sensibles
Construisez des nichoirs pour les chauves souris
Mobilisons nous pour le respect de la nature, car notre avenir en dépend
Pour en savoir plus
http://www.nosenfantsnousaccuseront-lefilm.com/
http://www.sfepm.org/chiropteres.htm