Yes j'ai trouvé ça ^^
Pour faire suite aux articles sur le format RAW, sur celui de l’histogramme, et pour donner une explication à l’astuce que j’ai donné ici, je vais développer l’intérêt de se servir du l’histogramme calé à droite en photographie numérique.
Si je reprend mon tableau de dynamique du capteur, je constate qu’il y a beaucoup plus d’informations (niveaux) dans les tons très claires ou les hautes lumières.
En Raw (4096 niveaux a répartir sur 5 diaph)
Tons très clairs : 2048 niveaux
Tons clairs : 1024 niveaux
Tons moyens : 512 niveaux
Tons sombres : 256 niveaux
Tons très sombres : 128 niveaux
Pratiquement, cela signifie que vous aurez beaucoup plus de détails en photographiant dans les hautes lumières que dans les basses. Et mon conseil serait qu’à chaque fois que vous photographiez, essayez de caler votre histogramme à droite. Et ce, même si vous désirez un rendu low key. Le post traitement (développement de raw) vous permettra de réalisez la conversion en 1 clic de souris.
Comment faire ? A la prise de vue, prenez une photo. Regardez l’histogramme et tirez en des conclusions :
S’il est trop à gauche, ouvrez un peu plus le diaph ou baisser le temps de pose. Petit à petit, en jouant sur ces réglages, vous allez allez caler votre exposition à droite. L’histogramme sera concentré vers la droite. Attention de ne pas aller trop loin. Les blancs ne doivent pas être cramés. Ils seront irrécupérables.
En post production, vous aurez le loisirs de déplacer l’exposition, donc jouer sur l’histogramme, pour créer le rendu que vous souhaitez. La seule différence sera que votre image comportera davantage de détail (niveaux) en étant exposer à droite, qu’une image exposer correctement dès le départ.
Attention, ceci n’est pas valable pour 100% des prises de vues. Exemple, pour des photos de nuit en poses longue dont l’histogramme de base est plutôt plat, et concentré surtout à gauche (tons très sombres), et à droite si des lumières artificielles font partie de la scène.
Astuce : Pour caler l’histogramme à droite j’utilise ce tips qu’on m’a donné :
- En priorité ouverture, mesurer la lumière en spot sur la zone de votre composition la plus claire. Mémoriser l’exposition, et surexposer d’1 voir 2 diaph. Shootez, et regarder votre écran LCD. Normalement vous êtes calé à droite.
L’astuce fonctionne mieux en mode manuel : Mesurez la lumière en spot sur la zone de votre composition la plus claire; jouez sur l’ouverture ou la temps de pose pour que votre exposition soit placer à +1 ou +2 diaph. Shootez.
Avec l’habitude vous irez plus vite en mode manuel.
Voici une conversation qu’il m’arrive souvent d’avoir avec des photographes débutants :
- mes photos sont trop sombres; ou bien mes photos sont trop claires, le ciel est blanc ! Comment faire ?
moi : vous avez un problème d’exposition. Avez vous pensé à vérifier l’histogramme après chaque série de photo ?
- L’histo … quoi ?
moi : l’histogramme; le graphique qui ressemble un peu à une montagne
De là, je pars souvent dans de longues explications qui peuvent être interminables.
Dans ce billet, j’aimerais vous permettre d’appréhender cette fonctionnalité qui se montre très utile lors de la prise de vue mais aussi lors du développement photo (la post production). Je vous invite à lire cet article pour en savoir plus.
Kesako ?
L’histogramme est un petit graphique que l’on peut trouver facilement sur son appareil photo. Il ressemble à cela :
Chez Canon, pour le trouver il suffit de cliquer sur le bouton lecture, puis 1 ou plusieurs fois sur la bouton info jusqu’à temps qu’on tombe dessus.
L’histogramme représente la répartition des pixels en fonction de leur luminosité.
- A gauche se situent les pixels les plus sombres (zone de basse lumière).
- A droite se situent les pixles les plus claires (zone de hautes lumières)
- de bas en haut, le nombre de pixel par zone
Exemple d’histogramme avec nombreux pixels dans la zone de basse lumière : résultat la photo est sombre. Il n’y a aucun détail dans les noirs.
Exemple d’histogramme avec nombreux pixels dans la zone de hautes lumières : résultat la photo est cramée. Il n’y a aucun détail dans les hautes lumières.
Exemple d’histogramme avec les pixels réparties sur toute la longueur : résultat, la photo est bien exposée.
A quoi ça sert ?
En générale, l’histogramme permet de vérifier, après la prise de vue, si sa photo est bien exposée ou non. Une photo bien exposée aura un histogramme de cette façon :
Faire cette étape après chaque série de prise de vue permet de voir si on a bien choisi le couple ouverture / vitesse.
Comment réagir à la lecture de l’histogramme ?
votre histogramme est trop calé à gauche ?
-> votre photo est alors trop sombre. Il existe 5 solutions :
Ouvrir le diaphragme davantage. Si vous êtes à fond, vous pouvez alors réduire la vitesse. Si vous avez dépassé votre VLT monter en sensibilité avec les iso. Si vous êtes à fond, utilisez un trepied, ou un flash en fonction de votre sujet.
votre histogramme est trop à droite ?
-> votre photo est alors trop claires. 3 solution s’offrent à vous :
En premier mettez sur 100 iso, ou la sensibilité minimum. Si ce n’est pas suffisant, fermez le diaphragme. Oui mais vous ne voulez pas toucher à la profondeur de champ. Dans ce cas augmentez la vitesse.
Les exceptions :
Parfois une photo peut être belle et bien contrastée alors que votre histogramme vous donne le contraire. Il s’agit des photos de nuit par exemple qui sont calées à gauche sur l’histogramme. En montagne, les photos seront davantage calées à droite.
Histogramme d’une photo de nuit
Bonus :
Sur vos appareils photos, lors de lecture de l’histogramme, la zone d’une photo peut clignoter. Cela marque les zones sombres (noirs sans détails) ou cramées (blancs sans détail). C’est une fonctionnalité réellement intéressante.
Conclusion :
Je vous invite à utiliser ce système si vous ne le faite pas déjà. Vous gagnerez du temps, et éliminerez vos clichés mauvais sur votre appareil plutôt que sur votre ordinateur.
Utiliser l’histogramme ressemble un peu à la navigation aux instruments. On peut ne pas regarder la photo, on sait d’avance si elle sera correctement exposée ou non.
Pour le petite histoire, j’ai photographié en amateur le mondial de l’auto à Paris 2006 lors des journée presse. Absolument absorbé par l’ambiance, j’ai shooté des centaines de photos sans prendre le temps de regarder l’histogramme une seule fois. Et bien alors que sur mon écran LCD d’appareil photo, toutes les photos étaient bien exposées, sur mon ordinateur les photos étaient trop sombres. En regardant l’histogramme à postériori, je me suis rendu compte que les photos étaient bien sous exposées. Si j’avais pris le temps pendant mon shooting, j’aurai adapté ma prise de vue.
http://bokeh.fr/blog/articles/lhistogramme-un-outil-tres-utile-pour-controler-lexposition/
L’exposition en photographie est basée sur l’exposition photographique d’une charte de gris de 18% ce qui veut dire qu’elle contient 18% de noir donnant ainsi un gris tout à fait moyen, convenant à la plupart des sujets photographiques en argentique. Le passage à l’ère du numérique n’a pas apporté de changement majeur à ce postulat pour obtenir une exposition souvent correcte. Bien que le numérique entraine l’apparition de bruits parasites dans les zones sombres et d’un risque de surexposition dans les zones trop claires, l’exposition calculée sur un gris moyen donne malgré tout d’assez bons résultats la plupart du temps. Cependant, si le sujet à photographier est trop sombre ou trop clair, l’exposition ne peut plus se faire de manière automatique sur les tons moyens au risque de voir apparaitre soit du bruit numérique dans les noirs, soit de cramer les blancs. Cette dernière possibilité est la hantise du photographe numérique.
Sans rentrer ici dans des détails pointus, pour les images 12 bits, il y a 4096 niveaux de codage disponibles. Si on regarde la dynamique du capteur numérique pour un format Raw, on a 4096 niveaux à répartir en 5 diaphragmes, puisque le capteur des appareils numériques est sensible à une étendue de lumière d'environ 5 diaphragmes (F-Stop), ce qui nous donne le tableau suivant ;
Tons Niveaux
Très clairs 2048
Clairs 1024
Moyens 512
Sombres 256
Très sombres 128
On note dès lors, qu’il y a beaucoup plus de niveaux dans les tons très clairs ou hautes lumières. En pratique, cela signifie que vous aurez beaucoup plus de détails en photographiant dans les hautes lumières que dans les basses, d’où la notion d’exposition vers les tons très clairs, ce que l’on note sur un histogramme lorsque les valeurs des niveaux se portent majoritairement vers la droite, c’est à dire les zones très claires.
Effectivement, l'outil le plus important sur l’appareil numérique est l'histogramme. L'axe horizontal va du plus sombre (à gauche) au plus lumineux (à droite). La hauteur des barres de l'histogramme représente le nombre relatif de pixels correspondant à une luminosité donnée. De fait, exposer à droite signifie choisir un réglage de vitesse et de diaphragme sur l’appareil photo qui au moment de la prise de vue va donner une image dont la luminosité maximale sera très élevée (très à droite sur l'histogramme) sans pour autant toucher le point ultime, correspondant au blanc absolu, évitant ainsi d’écrêter le peu d’informations disponibles dans les hautes lumières et de limiter les artefacts (bruits, effets de bande) dans les parties les plus sombres. Ainsi, d’après le tableau précédent, une telle image exposée à droite contient plus d'informations que la même photo aynat été "correctement exposée" au moment de la prise de vue, et une fois retouchée en postproduction, elle sera plus riche que celle qui semblait réussie à première vue sur l’écran de l’appareil photo. Effectivement, les images brutes produites ainsi sont apparemment surexposées sur l’écran de l’appareil photo mais de fait, ne le sont pas, car l’écran donne une vision fausse et édulcorée du fichier final. Exposer à droite consiste donc à surexposer de manière contrôlée afin de bénéficier de toute la dynamique qu’offre le capteur, et donc tout faire pour tirer parti de la richesse des zones les plus claires de la composition photographique. De fait, c’est une technique risquée car plus on expose à droite, plus on risque la surexposition. Heureusement, on peut toujours vérifier sur l'histogramme de l'appareil après la prise de vue, mais attention, cet histogramme étant en luminosité, il est tout à fait possible de surexposer un canal (R, V ou B) sans avoir pour autant un pixel blanc. On parlera alors de "canal tronqué". Cela ne se voit pas sur l'histogramme de luminosité, mais lors des retouches, on se retrouve avec des tâches de couleur peu naturelles. Certains appareils ayant des histogrammes séparés des différents canaux (R, V ou B) permettent de vérifier séparément leur surexposition afin d’éviter cet inconvénient. D’autre part, la technique de l’exposition à droite ne fonctionne bien qu'en prise de vue en format Raw, car les changements de tonalité et d'histogramme effectués en post traitement peuvent être parfois assez conséquents, et également parce que les photos en format jpeg subissant une compression originelle, supportent mal le post traitement au vu des artéfacts susceptibles d’apparaitre et détruire la qualité de la photographie. Le format Raw dans cette technique de l’exposition à droite permet en post production de déplacer le curseur l’exposition, donc jouer sur l’histogramme, pour créer le rendu que l’on souhaite à sa photo. La seule différence est que l’image comportera davantage de détails en étant exposée à droite, qu’une image exposée correctement en calant l’exposition au centre, ce qui s’assure que les tons moyens seront bien exposés et les teintes parfaitement respectées, mais qui prend le risque que des zones essentielles pour la lecture de l’image, très sombres ou très claires, débordent de ce que peut enregistrer le capteur et deviennent toutes noires ou toutes blanches sur l’épreuve finale. Le photographe peut ainsi choisir délibérément quelles teintes claires seront placées à la limite extrême des possibilités du capteur afin d’avoir le rendu qu’il désire pour sa photo. Ainsi le photographe conserve la maîtrise de sa création photographique au lieu de la confier à l’automatisme de son appareil.
Exposer à droite, cela signifie apporter plus de lumière au capteur. En pratique pour réaliser ce type d’exposition, on choisi visuellement dans les zones les plus claires de la scène photographiée la limite que l’on veut préserver et au delà de laquelle tout sera traduit par un blanc uniforme. On mesure cette zone limite avec le fin faisceau de la « mesure spot » pour ne pas déborder et on surexpose d’environ deux indices de luminescence selon les capteurs, soit en choisissant une vitesse plus élevée pour un diaphragme donné, soit en choisissant un diaphragme plus ouvert pour une vitesse donnée. Ceci peut avoir comme effets soit d’entrainer des pauses plus longues, soit d’avoir une profondeur de champ plus réduite et donc donner un tout autre caractère à la composition photographique ainsi qu’aux moyens techniques mis en œuvre pour prendre la photo.
En pratique, pour exposer une photo à droite et donc caler l’histogramme à droite, on peut procéder de la manière suivante :
* En mode expert « priorité ouverture » : mesurer la lumière en spot sur la zone de la composition la plus claire. Mémoriser l’exposition, et surexposer d’un voire deux diaphragmes. Shooter et regarder sur l’écran de l’appareil photo l’histogramme. Normalement, on est calé à droite de l’histogramme.
* En mode expert « manuel » : mesurer la lumière en spot sur la zone de la composition la plus claire. Jouer sur l’ouverture ou le temps de pose pour que l’exposition soit placée à +1 ou +2 diaphragmes. Shooter et regarder sur l’écran de l’appareil photo l’histogramme. Normalement, on est calé à droite de l’histogramme.
En conclusion, malgré l’évolution de la technique de nos appareils photo, l’exposition à droite reste une technique d’actualité permettant de tirer le plus de bénéfice possible de la dynamique du capteur. Bien connaître son appareil, sa manière d’exposer, savoir interpréter l’histogramme, manipuler son logiciel de développement Raw, sont les points indispensables à l’utilisation de cette technique sans pour autant oublier que la « bonne exposition » est toujours aussi importante pour réussir une prise de vue. L’exposition à droite n'est évidemment pas une solution miracle, mais simplement une corde de plus à mettre à son arc, à utiliser en RAW, sur des situations particulières afin de nous permettre d’obtenir une photo avec le plus de détails possibles dans les hautes lumières, sans pour autant les écrêter, tout en diminuant le bruit numérique des zones sombres.
http://hvinagre.doomby.com/pages/articles/l-esposition-a-droite.html
Exposer à droite - La polémique
Traditionnellement les cellules qui mesurent la lumière pour pouvoir déterminer l’exposition d’une photo sont calées sur le « gris 18 % ».
Chaque surface sensible (pellicule ou capteur numérique) a besoin d’une quantité fixe et immuable de lumière qui lui est propre pour être exposée correctement. Par contre, la quantité de lumière qui éclaire la scène photographiée est très variable. La mesure de cette lumière permet donc de faire les ajustements nécessaires pour amener sur la surface sensible juste la quantité qu’il lui faut sans que cette surface ne soit ni éblouie, ni à l’inverse victime de cécité.
Lorsque l’on a choisi ce gris 18 % le problème était vraisemblablement d’exposer correctement la plupart des photos en vogue à cette époque, c’est à dire des portraits en plein air sur fond de paysage.
Cela a-t-il vraiment changé ?
Le gris 18% permet d'avoir un visage (avec une peau de type caucasien) bien visible car plutôt claire sur un fond exposé pour donner une luminosité moyenne.
Après le procédé argentique est arrivé le numérique qui dès sa naissance a montré deux faiblesses :
- sa tendance à faire des fichiers qui contiennent beaucoup de bruit parasite dans les zones sombres
- et des zones trop claires qui sont percées et donc d’un blanc uniforme où tous les détails sont irrémédiablement perdus.
Les sujets photographiés ont aussi beaucoup changés et se sont énormément diversifiés. Le visage à la peau blanche cède maintenant souvent sa place à des insectes à carapaces noires et brillantes, des carrosseries au rouge claquant, des portraits en clair obscur, des paysages enneigés, des scènes de nuit, etc.
Le sujet principal étant donc devenu parfois soit très sombre soit très clair l’exposition calculée sur un gris moyen ne peux plus être la solution qu’on utilise systématiquement même si statistiquement elle reste valable le plus souvent.
Il faut noter au passage un cas où elle est très utile. En effet, certaines couleurs déjà très saturées même en faible luminosité changent carrément de teinte si on les éclaircies.
Par exemple, la couleur orange obtenue avec 255/255 unités de Rouge pour 127/255 de Vert et aucune en Bleu (0/255), vire à la couleur saumon si on l’éclaircie puisque le Rouge plafonne à son maximum 255/255 alors que le Vert passe par exemple à 190/255 et que le Bleu fait son apparition avec 127/255. Comme on le constate la proportion entre les couleurs est dans ce cas faussée par l’éclaircissement.
En calant l’exposition au centre avec le gris 18 % (c'est à dire un gris réfléchissant 18 % de la lumière qu'il reçoit) on s’assure que les tons moyens seront bien exposés et les teintes parfaitement respectées. Mais on prend le risque que des zones essentielles pour la lecture de l’image, très sombres ou très claires, débordent de ce que peut enregistrer le capteur et deviennent toutes noires ou toutes blanches.
Dans ce cas là, le créateur de la photo peut choisir délibérément quelles teintes claires seront placées à la limite extrême des possibilités du capteur. Les teintes encore plus claires de la scène seront donc toutes transformées en aplat blanc sur la photo. Par exemple l’ampoule sera toute blanche mais l’applique conservera tous ses détails visibles sur la photo finale.
Ainsi le photographe conserve la maîtrise de sa création au lieu de la confier au hasard.
C’est la technique du « exposer à droite ».
En pratique, on choisi visuellement dans les zones les plus claires de la scène photographiée la limite que l’on veut préserver et au delà de laquelle tout sera traduit par un blanc uniforme. On mesure cette zone limite avec le fin faisceau de la « mesure spot » pour ne pas déborder et on surexpose d’environ 2 indices de luminescense selon les capteurs.
Le « gris 18 % » et « l’exposer à droite » sont deux outils au service du photographe. A lui de s’en servir à bon escient selon le travail qu’il veut accomplir. Pas de quoi polémiquer.
PUBLIÉ PAR GÉRARD JEAN http://viensvoirmesphotos.blogspot.com/2009/06/exposer-droite-la-polemique.html