Un petite découverte sur le web.... bonne lecture
Avant de savoir diffuser ses images, il faut se demander pourquoi on veut les diffuser. Se poser la question de l’intérêt même de la chose, de sa justification et de ce qu’on va en tirer.
N’oublions jamais que :
90% des images que l’on fait sont, tout simplement, mauvaises. Il faut une grande et longue pratique pour maîtriser le cadrage, la technique, la composition … et tous les éléments qui font une image.
90% des images n’ont qu’un intérêt personnel. Diffuser des images de votre petit dernier n’intéressera que vous même, au mieux vos proches.
Photographe est un métier, c’est même plutôt un métier de crève la faim. Il y a des tonnes de photographes qui font beaucoup d’excellentes images, très vendeuses, qui bossent 60 heures par semaine pour se faire et qui n’arrivent pas en vivre. Dites vous bien que vous ne tirerez rien financièrement a diffuser vos photos de vacances.
Avant de diffuser votre travail, il faut bien réaliser que vous devez sélectionner de la façon la plus sévère et la plus stricte vos images afin de ne diffuser que celles qui sont … regardables. Que vous ne devez diffuser que des images qui présentent un intérêt général et éviter les photos du petit dernier … aussi mignon et drôle soit-il.
Une fois ceci dit, sachant qu’a moins de travailler a plein temps sur la chose pendant de nombreuses années, vous ne tirerez pas un Euro de la diffusion, la seule motivation qui puisse justifier de vouloir diffuser ses images est la gloriole. Si vous acceptez cet état de fait, vous avez déjà fait un pas. Il faut un ego pour vouloir diffuser ses images sans que ce soit un métier.
L’erreur la plus commune du lambda qui veut diffuser son travail est de le diffuser sans vouloir le diffuser. Diffuser veut dire ce qu’il veut dire, rendre quelque chose diffus, en mettre partout, on diffuse un parfum, c’est a dire qu’on projette dans une sale des molécules qui vont remplir et marquer l’espace. Mais on en maîtrise pas chaque molécule. Vouloir diffuser, c’est vouloir remplir l’espace, le marquer au risque d’en perdre le contrôle.
Diffuser son travail est déjà assez compliqué et assez difficile en soit, le monde est gavé de photographes et certains sont très bons (sans doute meilleurs que vous et moi). Aussi, sans parler d’argent (puisqu’on sait déjà que vous n’en ferez pas), la diffusion d’images est déjà vouée a très forte concurrence. Si en plus vous bloquez la dite diffusion avec des watermarks, des copyright et des droits d’auteurs qui limitent le champs d’action des utilisateurs, voire qui gênent la simple vision de vos images. Vous ne faites que vous mettre des bâtons dans les roues. En soit, ce n’est pas particulièrement mauvais, après tout, personne ne vous demande de diffuser. Mais c’est juste une question de savoir ce que vous voulez.
Une méthode pratique pour diffuser ses images de façon sure et simple est d’utiliser une licence standard et largement comprises par de nombreux utilisateurs dans le monde. Une Licence CC, par exemple, offre un cadre juridique universel, compris de tous, simple. Elle assure au photographe certaines protections morales, philosophique ou légales pendant qu’elle garantie et impose des droits et devoirs aux gens qui vont utiliser vos images.
Certaines mauvaises âmes prétendent que ces licences sont illégales. C’est un non sens en soit, une licence ou le fait de l’utiliser n’a absolument aucune conséquence légale et vous n’avez pas a craindre les foudres de la loi sous prétexte que votre travail est diffusé sous licence CC. Au pire, la licence peut être invalidée partiellement ou totalement dans le cadre particulier d’un procès qui opposerait deux parties en désaccord, en tout état de cause, c’est la loi qui fait force et la loi protège l’auteur et les ayants droits.
Qu’est ce que cela apporte d’utiliser une licence CC plutôt que de ne rien faire ? si vous ne faites rien, vous n’accordez aucun droit, c’est a dire que personne ne peut utiliser vos créations. C’est peut être ce que vous voulez, mais dans ce cas, vous ne voulez pas diffuser votre travail, la gloriole ne vous intéresse pas et sans doute que cet article non plus. Si vous utilisez une licence CC, vous pouvez un jour découvrir une de vos images reprise sur un site tel que Wikipedia ou sur un blog de Flickr.
Mais on va me voler mes photos ? on ne vole pas un produit immatériel. Par principe, que quelqu’un utilise une photographie que vous avez faite ne vous rend pas plus pauvre. Le commerce de la photographie est un commerce de service, pas un commerce de produit. Même la photographie de stock ou d’édition est un achat de service, le service, c’est le fait d’avoir fait la photographie, de l’avoir indexé, de l’avoir stocké, mais le produit vendu n’est pas matériel, il reste une abstraction en soit. Se faisant, on ne vous vole pas si vous n’avez pas vendu de service.
Ai-je une chance de faire de l’argent en diffusant mon travail sous licence CC ? Oui et non. Oui si vous en faites un métier et que vous cherchez et mettez en place un business model qui utilise ce type de diffusion. C’est possible, ça passe par de la publicité, par du service … Non si vous n’en faites pas un métier. Faire de l’argent ne dépend pas du fait que vous utilisiez ou pas la licence CC, il dépend du fait que vous faites un business ou pas.
Mais en quoi consiste le fait de diffuser sous licence CC ? Cela permet a n’importe qui de reprendre et d’utiliser votre travail au sein d’un autre projet. Selon le type de licence CC, cela oblige l’utilisateur a céder son propre projet sous licence CC également ou pas. On peut interdire une utilisation financière du résultat. Cela permet de s’assurer d’une diffusion maximum dans le sens ou la licence CC est connue et acceptée par un grand nombres d’utilisateurs et de projets tels que Wikipedia.
Oui mais, si je veux devenir Auteur photographe ?
Un photographe professionnel (100% de ses revenus) qui ne fait que de la photo de paysages (de rues, de fleurs ...) : Ca n’existe pas ! Cela n’est bon que dans les fantasmes des auteurs du Dimanche qui interviennent sur les forums de Chasseur d'image. La ou des gens sont persuadés qu’on peut gagner sa vie en vendant 300 Euros en agence des photos de fleurs, d’arbres et de montagnes. Ces mêmes gens qui sont dentistes, agriculteurs, chefs d’entreprises ou fonctionnaires et qui malgré tous leurs discours ne gagnent pas leur vie avec des photos de fleurs, d'arbres et de montagnes.
La photographie, d’auteur ou pas, est un métier difficile et hautement sélectif. Même celle qui apparaît facile et amusante : la photographie de filles (mode, nu ...), est dans les faits un véritable travail d’usine ou l’on shoote en permanence, avec une créativité proche du néant, un décor toujours aussi déprimant, des filles sur-maquillées dont les tenues sont le seul point variant. Dans le meilleur des cas, vous éviterez la corvée des filles pour vous concentrer sur la photo alimentaire qui a défaut de remplir le compte en banque a le mérite de nourrir son homme.
Mais la belle image, la photo d’art n’a de valeur que faite par quelques génies dont vous n’avez pas plus de chances de faire partie que la midinette qui passe les sélections de la Nouvelle Star n’a de chance de sortir un CD un jour. N’est pas Plisson qui veut et YAB est une star et une icône avant d’être un photographe.
A défaut, gardez donc votre métier, amusez-vous a faire de la photographie et oubliez tout a propos des revenus de droits d’auteurs et autres stupidités qui ne font gagner des sous qu’a une infime minorité de privilégiés et qui en coûtent à absolument tous les autres. Si vous voulez diffuser vos images, faites le sans appât du gain pour le plaisir de la diffusion et non de l’argent. A défaut, vous verrez que ce n’est déjà pas si facile en soit.
Oui mais, puis-je quand même faire de l'argent avec la photographie ?
A cette simple question, la réponse est : Oui, bien sur ! Il y a sur terres moultes photographes qui gagnent leur vie de un peu à très bien. En fait, il en est même plein qui gagnent très bien leur vie et qui sont très bons. Mais je doute que la soit vraiment la réponse, car ceux-la ne liraient pas cet article, ils ont déjà répondu à la question.
Peut-on faire de l’argent avec ses photos lorsqu’on est pas pro, lorsqu’on a un autre job et que le temps que l’on peut y attribuer n’excède pas quelques heures par semaine ? La réponse est toujours : Oui. Mais, car il y a un mais, certainement pas plus que l’argent que vous dépenserez et très certainement moins que le temps que vous y passerez.
Parce qu’on ne parle jamais mieux que de soit même, je vais vous exposer comment je fais de l’argent avec mes photos et combien cela me rapporte. Avant tout, clarifions les choses, la photo est un passe temps, ce n’est pas mon métier, je n’y accorde que 1 a 2 jours par semaine (ce qui est déjà énorme pour un passe temps), je photographie ce qui me plaît et le fait d’en tirer un maigre revenu est une conséquence et non une cause.
Le moyen le plus simple de gagner de l’argent consiste a s’inscrire sur des micros-stocks et a uploader ses photos pour les vendre. Il existe beaucoup de micro-stock, je travaille principalement avec 2 d’entre eux :
Dreamstime
Fotolia
Mon favori est sans conteste Dreamstime. Ils ont le niveau de service le plus important, leur site est relativement complexe, mais pour peu qu’on parle un peu anglais, on s’y retrouve facilement. Certains services sont fournis (contre faible rémunération ou pas), tels que remplissage des mots clefs, très pratique. Fotolia propose une interface en Francais, mais le niveau des ventes est vraiment bas, sans compter que le process d’upload d’une photo est relativement long et ennuyant.
A l’heure actuelle, j’ai quelques 1200 photos sur ces 2 sites réunis. Mon style de photographie n’est pas tres adapte au stock, des photographies d’Asie ne vont intéresser que des agences de voyages ou des gens qui ont un business lie a l’Asie. Les quelques photos en studio qui font également parties de mon port-folio vendent 10 a 20 fois mieux que les photos de rue. Mais tous les amateurs n’ont pas un studio.
La vente de mes images me rapporte 40 a 80 US$ par mois a peu prêt. Comme je fais cela depuis plus de 3 ans, cela m’a deja paye un boitier Pentax et un objectif. Une paille face au 9 boitiers que j’ai acheté et utilise sur cette periode. Une paille, mais comme ca ne coute rien qu’un peu de temps, c’est une bonne paille.
Une autre facon de faire de l’argent avec mes photos est de les donner. Actuellement, mon site web comporte plus de 1,000 photographies en hautes definition sous une license Libre. Cela attire un traffic de plus de 300 visiteurs uniques par jours qui peuvent potentiellement cliquer sur des banners. Ne revons pas, a moins de 1,000 a 10,000 UV par jour, il n’est point de regularite dans les revenus de la pub pour un site web.